Le ndop ou dze ndouop ou nji ndop1 est une étoffe traditionnelle et rituelle bamiléké.
Le tissu dans sa forme originale est un assemblage de bandes de coton cousues bord à bord. Les motifs géométriques blancs sur fond bleu indigo2 donnent son identité au Ndop.
La richesse du ndop bamiléké3 se remarque non pas dans une variété de couleurs, mais dans le style et la combinaison des motifs et figures géométriques abstraites qui se détachent du fond bleu intense.
La présence du Ndop dans les Grassfields remonte au XIXe siècle. Avant la fabrication du tissu ndop à l’Ouest, le ndop de Wukari, était vendu en pays Bamiléké et provenait du Nigéria. Ces tissus ont servi de monnaie entre les peuples des Grassfields et ceux du Nigéria, à côté des cauris, avant d’être remplacé par la monnaie papier4.
Le ndop, typiquement camerounais, apparu en 1920 coexiste avec le ndop de type wukari du Nigéria4.
Ce textile présent chez les Bamiléké et alentours varie avec le lieu, les couleurs, les teintes, le type de coton, la surcouture en raphia, les décorations et motifs des dessins4. L’emploi du ndop et sa décoration daterait du xviiie siècle. Des spécimens d’un tissu de même type datent des xve et xviie siècles. Durant les échanges avec les colons à la fin du xxe siècle et au début du xxie siècle, il fait partie des objets de transaction5. La chefferie de Baham conserve des anciens spécimens de costumes ndop difficiles à dater. C’est à partir du xviiie siècle que la technique du ndop s’améliore pour aboutir à sa forme actuelle.